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Stress, anxiété et phobies à l'ère du numérique

Les ordinateurs entretiennent une relation quelque peu contradictoire avec notre psyché. D'un côté, ils sont vecteurs de stress, d'anxiété, voire de phobies. De l'autre, ils sont de plus en plus utilisés par les professionnels de santé pour soigner certains troubles psychologiques. Or si nous partons du principe que le venin contient l'antidote et que le meilleur moyen de se prémunir contre une maladie bénigne est l'inoculation par le vaccin, peut-être y a-t-il là une première partie d'explication...

L'avènement d'Internet, au-delà de tous ses atouts que nous connaissons, ne s'est pas fait sans l'apparition d'un ensemble de pathologies psychiques absolument nouvelles. Parmi elles, nous pouvons par exemple citer le FOMO (« fear of missing out »), littéralement « peur de manquer quelque chose ». Particulièrement fréquent chez les blogueurs et les mordus de réseaux sociaux, ce syndrome se traduit par une impossibilité de se déconnecter. Les sujets qui en souffrent sont en quelque sorte esclaves de leurs notifications et dépensent compulsivement beaucoup d'énergie nerveuse à tout passer en revue afin de ne rien rater. Largement liées à cette pathologie, la nomophobie (peur d'être séparé de son smartphone) et l'angoisse de la sonnerie (« ringxiety ») font aussi des victimes.

Parallèlement, le numérique est au cœur de thérapies comportementales et cognitives, avec notamment l'usage de la réalité virtuelle et des jeux vidéo dans les traitements proposés. L'avantage du virtuel pour le praticien est de pouvoir travailler directement avec le patient sur ses peurs en le confrontant progressivement à celles-ci. Le praticien peut aussi utiliser cette technologie de simulation pour mettre le patient en immersion dans un univers apaisant, favorisant de fait la relaxation.

Mais rappelez-vous : la déconnexion est un droit et le monde est bien plus qu'une suite de 0 et de 1...